KRIYAKALA



KRIYAKALA

L’Ayurveda reconnaît 6 étapes du processus de la maladie, à travers l’état des doshas.

Sur le tableau joint, il faut les lire de bas en haut pour saisir la progression de la pathologie: 1 accumulation. 2 Aggravation. 3 Débordement. 4 Relocalisation. 5 Manifestation. 6 Diversification.

Le système actuel de diagnostic en allopathie, ne propose en général qu’une lecture au niveau 5 de la pathologie (telle qu’elle est perçue en Ayurveda), c’est à dire quand la maladie se manifeste et porte un nom. C’est pour cela qu’il y a une ligne courbe, comme une ligne de flottaison, pour illustrer le processus pathologique comme un iceberg. Il y a la partie visible et la partie immergée.
L’allopathie ne s’occupe en général que de la partie immergée de l’iceberg, l’Ayurveda voit l’ensemble et s’occupe de l’ensemble.

L’autre avantage de cet image de l’iceberg, c’est qu’il montre
la fondation de toute pathologie, c’est à dire quand il y a accumulation puis aggravation etc des doshas.
On voit bien par ce schéma le résultat très concret des applications. Si on s’occupe seulement de ce que l’on voit, on ne va pas tenir compte de la cause et la pathologie reviendra ou se multipliera en différentes pathologies (niveau 6). C’est mécanique, il n’y a pas d’autres alternatives.
Si on prend en compte les causes fondamentales tout en traitant également les conséquences (niveau 3 et 4 en particulier), on a une chance d’une amélioration profonde. Certes, selon le niveau pathologique, ce sera quelquefois moins spectaculaire à court terme, mais plus définitif.

ATTENTION. Qu’il n’y ait pas de confusion, l’allopathie n’est pas mise en cause, certains allopathes travaillent évidemment sur les causes plus profondes avec leurs moyens. C’est de la différence de système entre allopathie et Ayurveda dont il est question. L’allopathie est souvent nécessaire justement au niveau 5 et 6, car il y a souvent des cas d’urgence, qui nécessitent une réaction rapide et forte. De même un praticien en Ayurveda peut tomber dans le piège allopathique, par exemple quand un client lui demande de soigner sa pathologie, celle qui est bien visible (niveau 5), mais qu’il ne veut rien entendre à un changement alimentaire ou comportemental.

L’Ayurveda est très utile en prévention, ou pour gérer les causes fondamentales d’une pathologie
selon son système (dosha, mala, ama srotas etc). Cela prend plus de temps, demande une attention soutenue, des modifications importantes au niveau alimentaire et routinier.

Vont être maintenant détaillés et commentés concrètement chaque niveau pathologique, en particulier les premiers niveaux, pour faire comprendre l’importance de la prévention proposée par l’Ayurveda.
Certes quelquefois, pour des adultes en particulier, l’amélioration générale sera lente à cause d’une dissémination (niveau 5 et 6), et d’une chronicité importante, mais possible avec de la volonté.
C’est donc aux plus jeunes qu’il est important de pouvoir partager cette connaissance. Il y a des phénomènes sociaux qui souvent semblent nous dépasser (sur-consommation d’écrans, junk-food etc). Mais notre parole/conseil reste importante pour les aider au moins sur une prise de conscience, sans jugement ou moralisation.


NIVEAU 1 DE LA PATHOLOGIE

1. Accumulation (Sanchaya)
Partons du postulat d’une personne en parfaite santé. Tous les doshas sont équilibrés, tous les canaux (srotas) du corps sont propres (pas d’
ama), et remplissent pleinement leurs fonctions. La personne est parfaitement épanouie sur tous les plans.
Puis un simple écart dans la nourriture* arrive.
Les Doshas commencent à augmenter (pas tous à la fois en général, heureusement) en fonction de nombreux critères, dans leurs lieux respectifs, (Vata dans le colon, Pitta dans l’intestin grêle, Kapha dans l’estomac.
Les symptômes sont encore légers :
Vata s'accumule dans le côlon provoquant distension, gaz, constipation, fatigue et sécheresse.
Pitta s'accumule dans l'intestin grêle en produisant une sensation de brûlure, un goût amer dans la bouche, une coloration jaune de la peau et une irritabilité.
Kapha s'accumule dans l'estomac, entraînant la lassitude, la lourdeur, l'indigestion et la paresse.

Si la personne reconnaît ces instincts** et agit en conséquence, les Doshas reviendront à leur état normal (Prashama ou atténuation ou diminution). Un désir se manifestera naturellement pour les aliments qui ont les qualités opposées du dosha augmenté et une aversion pour les choses qui ont une qualité similaire. Par exemple si la personne ressent de l’acidité (Pitta), elle ressentira naturellement le besoin d’arrêter tout ce qui acidifie (sucre, viande, vinaigre, moutarde, cornichons, etc …) et elle aura naturellement envie de saveurs opposées (amer, astringent, doux).
Si ces instincts ne sont pas reconnus et que la personne continue à prendre des aliments non adaptés et à avoir des habitudes inadaptées, les doshas continuent d'augmenter et passent au niveau 2, aggravation.

Posez-vous la question.
Les saveurs que je préfères actuellement sont-elles en accord avec celles qui me sont nécessaires actuellement ?
Si vous ne le savez pas, consultez un(e) praticien(ne) en Ayurveda qui devrait pouvoir vous aider. Quand je suggère d’utiliser d’autres saveurs que celles préférées, il m’arrive d’entendre : « C’est sûrement parce que mon corps en a besoin ». Mais qui parle ? Le premier cerveau ou le deuxième ? Le système digestif ou le mental/ego et sa cohorte d’idées préconçues ? Est-ce que nous sommes en train d’écouter nos vrais besoins ?

Si vous apercevez les symptômes ci-dessus marqués en gras chez vous ou d’autres personnes, en particulier des enfants, alors il est temps d’agir. Il ne faut pas laisser la condition/dosha s’aggraver. Je parle ici pour des personnes qui n’auraient aucune pathologie nommée...Sinon on se retrouve au niveau...5 ou 6.
Il vaut mieux prévenir que guérir dit le dicton.

Si il n’y pas d’état de chronicité. Les moyens sont simples à mettre en place. Revenir quelques jours à une nourriture simple et légère réglera la plupart des problèmes. Vous ne savez pas ce qu’est une nourriture simple et légère adaptée pour vous? Alors vous avez besoin d’une consultation avec un(e) praticien(ne) qui vous aidera à définir cela.

* Notez qu’un « simple écart dans la nourriture » en absolu ne veut rien dire. Il n’y a aucune nourriture qui corresponde à tout le monde, c’est toujours dépendant d’un contexte, (âge, force vitale, doshas constitutionnels, état émotionnel, tradition culturelle, habitudes alimentaires, activités, profession, etc.)
** Cette notion d’instinct est vitale en Ayurveda. On peut remplacer ce mot par intuition, ou vivre en accord avec toutes les lois de la Nature. C’est tout le challenge d’un bon thérapeute ayurvédique, donner la direction vers une vie plus épanouie évolutive. En Ayurveda on parle de sattwa.


NIVEAU 2 DE LA PATHOLOGIE

2, l’aggravation ( Prakopa).
Dans prakopa, les Doshas continuent d'augmenter dans leurs sites respectifs, utilisant leurs propres canaux (
srotas) et provoquent une augmentation de la force des symptômes qui s'y manifestent. De cette accumulation, l'aggravation manifeste des symptômes dans les autres sites contrôlés par ce Dosha.

Vata peut commencer à s’accumuler dans, toute la zone du bas du dos, zone pelvienne et génitale, urinaire, les os, la peau, les 5 sens, les oreilles en particulier au niveau mental et évidemment le colon qui est son siège.
Hormis l’intestin grêle,
Pitta va s’accumuler dans tout ce qui est métabolisme, que ce soit la digestion, le foie, la peau, les yeux, les pensées (difficulté à «digérer » certaines pensées).
Pour Kapha, hormis l’estomac, c’est la zone respiratoire, le coeur, les poumons, les articulations, le système nerveux en général.

Les symptômes sont encore de nature modérée, mais la personne a l'impression de ne pas bien se porter. Ils peuvent encore aller à leur routine quotidienne et se rétablir s'ils modifient leur régime alimentaire et leur mode de vie.

Vata Prakopa provoque une accumulation supplémentaire de gaz avec grondement ou gargouillement, avec distension abdominale supérieure, une constipation plus sévère.
Pitta Prakopa provoque une acidité accrue, une régurgitation acide, une douleur brûlante dans l'abdomen et une soif excessive, des excès de colère de plus en plus fréquents..
Kapha Prakopa provoque une perte d'appétit, une indigestion, des nausées, une augmentation de la salivation et le dégoût de la nourriture en général, une léthargie générale, une prise de poids.

La négligence des symptômes et des actions appropriées va conduire au niveau 3 de la pathologie, le débordement (Prasara). C’est pourquoi
l’Ayurveda peut être un magnifique système de prévention. Combien de personnes avec des problèmes graves me racontent que déjà enfant, ils n’avaient jamais faim ou que leur mère leur racontait que tout petit déjà ils vomissaient régulièrement leur repas.
L’Ayurveda considère que ce n’est pas normal d’avoir régulièrement des gaz ou de l’acidité ou des ballonnements ou de la constipation ou que les règles soient douloureuses. C’est déjà un niveau pathologique qui mérite d’être corrigé pour éviter les complications. Cela passe aussi par l’écoute/réponse des signaux que nous envoie le corps/esprit.

Prakopa (aggravation), comme sanchaya (accumulation) sont aussi des notions que l’on retrouve dans les rythmes saisonniers (svastha Vritta) ou journaliers.
Par exemple Pitta va s’accumuler de Février à juin dans nos régions et être aggravé de juin à septembre. Donc les déséquilibres pitta sanchaya ou Pitta prakopa, vont ressentir plus de problèmes de nature Pitta pendant ces périodes. De même avec Vata qui s’accumule de juin à octobre pour s’aggraver d’octobre à février, va provoquer plus de complications de type vata (douleurs, sècheresse, froid, dureté...).

NIVEAU 3 DE LA PATHOLOGIE

3. Débordement (Prasara)
Les doshas ont rempli leurs sièges respectifs et commencent à déborder dans les endroits contrôlés par les autre doshas.
Ils entrent par le plasma et le sang et se dispersent en dehors du système digestif (Koshtha). Les doshas ne sont plus localisés et peuvent maintenant pénétrer dans dans les organes et les tissus du corps, en causant des dégâts variés et permettant à des pathologies diverses de se structurer. Les symptômes sont encore généraux n’ont pas encore été localisés.
Les doshas se déplacent dans différentes directions causant des désordres et des dysfonctions variés. La nature et la localisation de ces complications dépendent de la direction que les doshas déplacés par vata vont prendre ( potentiellement ils peuvent bouger dans toutes les directions, haut, bas, d’un coté ou de l’autre). A ce stade ils entrent en contact avec
ama et mala (déchets du corps) et se mélangent à eux.
Les traitements ont besoin d’être poursuivis tant que les doshas ne reviennent pas à leur état normal. Cela va nécessiter également des soins de purification pour éliminer ama et mala.
Si les traitements sont suivis, les symptômes puissants vont disparaître et les doshas vont revenir dans leur siège. Si les traitements ne sont pas suivis, les doshas vont continuer d’augmenter et l’étape suivant de la pathologie va se manifester.
Vata Prasara provoque une peau sèche, des douleurs ou problèmes articulaires, mal de bas du dos, convulsions, spasmes, maux de tête, toux sèche, fièvre intermittente, aussi bien que des douleurs abdominales, accompagnées de constipation, des mouvements du tube digestif douloureux et une fatigue générale.
Pitta Prasara provoque des maladies inflammatoires, des problèmes de peau, conjonctivite, gingivite, vertiges, maux de tête, de fortes fièvres, vomissement de la bile, ainsi que des diarrhées avec des sensations de brulure.
Kapha Prasara provoque des rhumes, des difficultés respiratoires, ou des manques d’air, des glandes enflées, des fièvres pas très fortes, des vomissement, de la fatigue et du mucus dans les selles.
Dans ce troisième niveau ou débordement (Prasara),
les doshas se déplacent entièrement par le système des canaux (shrotas), qui deviennent complètement dépendants des doshas.

NIVEAU 4 DE LA PATHOLOGIE

4. Relocalisation (Sthana samsraya)
Les Doshas se déplacent maintenant dans des sites particuliers du corps, principalement par la lymphe (rasa dhatu et rasa vahasrota), donc tout ce qui est plasma, sang, système lymphatique, la peau et les muqueuses va être affecté, et également par le sang (rakta dhatu et rakta vahasrota) en priorité le foie, la rate puis tous les organes vitaux le coeur la tête, la vessie, la gorge, les fluides reproducteurs Ojas etc. Ce sont les deux premiers réseaux d’échange dans le corps après le système digestif.

Les tissus (dhatus) sont affectés à ce stade par l'accumulation de Dosha, de toxines (Ama) et de déchets (Mala) dans leurs canaux (srota) et leurs membranes (kala).
Les tissus ne sont pas facilement perturbés car ils sont protégés par Ojas accumulé dans leur domaine. Cet Ojas a été stocké au fil du temps à partir d'une digestion correcte et forme ce qu'on appelle "Dhatu Bala". Tant que ce Bala (force) est suffisant, le Dhatu (tissus) ne sera pas victime de la maladie.

Cependant, les canaux (srotamsi), en tant que système de communication, sont grandement affectés à ce stade du processus pathologique. Ils transportent l'excès de Dosha, d'Ama et de Mala et deviennent ainsi affaiblis et anormaux dans leur fonction. Les Stotamsi deviennent anormaux de quatre manières:
1. Circulation Excessive (Atippravrtti)
2. Circulation insuffisante (Sanga / Rodha)
3. Circulation bloquée (Granthi)
4. Circulation inversée (Vimargagamana)


Parmi ceux-ci, une circulation insuffisante provoque le plus de troubles. L'endroit (tissus, organe, glande, etc.) qui a le plus de canaux affectés devient malade.
C'est l'étape la plus critique du Kriyakala, quand les feux digestifs inhérents à chaque tissus ( Dhatu Agni) sont perturbés.
À ce stade, un certain nombre de facteurs forment les conditions préalables à la manifestation de la maladie; Invasion des dosha dans les canaux et les tissus ( Srota et Dhatu), déformation et le dysfonctionnement des canaux ( Srotamsi), diminution de de la force vitale et du système immunitaire (Dhatu Ojas et Bala), accumulation des toxines des déchets dans les canaux et les tissus, Ama et Mala à la fois dans Srotas et Dhatu.
Les facteurs ci-dessus donnent également lieu à des symptômes préliminaires (Purva Rupa) de nature générale ou spécifique. Les symptômes généraux (Samanya) ont des attributs qui sont opposés à la Prakriti de la personne ou du Dosha causant le problème. Les symptômes spécifiques (Vishista) ont les mêmes attributs que le Dosha causant la maladie et sont les premières manifestations de la maladie à venir dans la cinquième étape du Kriyakala.

NIVEAU 5 DE LA PATHOLOGIE

5. Manifestation (Vyakti)
Maintenant, les Doshas manifestent des symptômes spécifiques et complexes dans des zones particulières.
Nous pouvons maintenant identifier les maladies comme l'asthme, le diabète, l'arthrite ou quoi que ce soit.

A ce stade,
la manifestation de la maladie dépendra des facteurs normaux d'âge, de sexe, de Prakriti, de Bala, d'Ojas et de la force de la maladie elle-même (Dosha, Ama, Mala), cad dosha, toxines, déchets.

Ici l'Ayurveda commence à classer la maladie par le Dosha ou les Doshas causant le trouble. Si un Dosha est responsable alors il s'appelle
Doshaja (par exemple si Vata cause la maladie il s'appelle Vataja). Deux Doshas ensemble s'appellent Dvidoshaja ou Dvandvaja. Trois Doshas ensemble sont appelés Tridoshaja.

Avec un traitement approprié, la maladie peut encore être maîtrisée à ce stade. Cependant, plus ce stade se développe, plus il est probable que les Dhatus (tissus) ou les Srotas (canaux) soient endommagés de façon irréparable. Par conséquent,
le traitement doit être recherché dès que possible par le patient et le traitement suivi jusqu'à ce que tous les symptômes aient disparu. Dans certains cas, la maladie peut déjà être incontrôlable et elle passe à l'étape suivante par elle-même.

Ici il est important de noter que ce niveau 5 de la pathologie telle qu’observée par l’Ayurveda, correspond au premier niveau pathologique quand on va chez un médecin allopathique qui va donner un nom à vos symptômes. Sans rien enlever de l’importance de l’allopathie à calmer les symptômes, on voit que l’Ayurveda est un magnifique système préventif, dont les bases ou au moins une prise de conscience devrait être proposée systématiquement dès le plus jeune âge.

NIVEAU 6 DE LA PATHOLOGIE

6. Diversification (Bheda)
Durant cette phase,
toutes les anomalies deviennent profondes et irréversibles. Souvent, malgré les meilleurs traitements, les symptômes et la maladie continueront de se développer. Cela rend le patient faible et vulnérable. Les Dhatus perdent leur contrôle et leur capacité à se maintenir. Ainsi des complications se produisent en permettant à d'autres troubles secondaires de se manifester dans les systèmes affaiblis de Dhatus et de Srota. La puissance de ces symptômes et les complications varient d'une personne à l'autre ce qui rend plus difficile le diagnostic et le traitement.

S'il y a de la chance, un bon médecin, un patient positif et une « intervention divine », ce stade de la maladie peut être contrôlé et la personne peut vivre longtemps, mais avec un traitement médical constant. En l'absence d'un bon traitement, cette étape entraîne la mort ou la dégénérescence de toutes les fonctions physiques et mentales.

Cette dernière étape de la maladie peut également être locale, par exemple une tumeur ou un abcès. Par conséquent, dans ces cas, l'Ayurveda prescrit une intervention chirurgicale pour enlever la zone malade du corps.

Cette étape peut également représenter des troubles aigus tels qu'un rhume qui se développe en bronchite puis en pneumonie. Ces types de maladies aiguës se développent très rapidement (souvent en plusieurs heures) et sont curables si Ojas et le Dhatu Bala sont forts. Cependant, dans l'exemple de la fièvre, même les maladies aiguës peuvent tuer au sixième stade si elles ne sont pas traitées rapidement et efficacement par un médecin.

En conclusion, l'accumulation des Doshas se produit dans leur site d'origine, se déplace dans leurs autres sites ou tissus, puis envahit les sites des autres Doshas. Le Dosha accumulé aura tendance à graviter vers des tissus ou des sites faibles ou endommagés. Ainsi, les sites du corps qui ont été endommagés par des accidents ou des maladies antérieures auront tendance à permettre au mélange Dosha / Ama d'entrer et de s'installer.
Ama et Mala ( toxines et déchets) ne bougent pas autour du corps sans un Dosha. Par conséquent, les Dosha accumulés sont également un problème parce qu'ils s'associent avec Ama ou Mala et les déplacent dans le corps à travers les systèmes Srotamsi ( canaux).

Informations plus techniques.
Au cours des trois premières étapes du processus de la maladie, les aliments et les activités innapropriées provoquent une augmentation des Doshas et apportent également une anomalie à Kostha Agni ou Jathar Agni. Du déséquilibre Dosha et Agni, il commence à y avoir des anomalies dans les Dhatus, les Srotas et l'Ojas qui dépend de la fonction correcte de Dhatu et Srota.

Le Jathar Agni devient anormal (Agni Vaisamya) de la consommation d'aliments malsains et de l'augmentation des Doshas.
L'augmentation de Vata cause Vishama Agni (feu digestif instable); l'augmentation de Pitta provoque Tikshna Agni; et l'augmentation de Kapha cause Manda Agni (feu digestif faible). Les textes ayurvédiques disent que plus de problèmes sont causés par Manda Agni. Cela entraîne l'accumulation d'Ama dans le tube digestif (Koshta). Ama commence alors à se mélanger avec de la nourriture digérée (Ahara Rasa) et avec Rasa Dhatu (lymphe) puis rakta dhatu (sang).